Poursuivant une croissance déjà bien installée depuis plusieurs années, les exportations de produits du bois du Québec ont atteint près de 3,6 G$ en 2017.

En effet, au cours des 7 dernières années, la croissance moyenne annuelle de ces exportations a été de près de 22 %. Toute une différence avec les années qui ont suivi la crise financière de 2008 !

Évidemment, les exportations aux États-Unis comptent toujours pour beaucoup dans ces résultats. Néanmoins, il y a lieu de noter que les exportations outre-mer ont, elles aussi, progressé, faisant un gain de 7 % pour atteindre 264 M$. Ce résultat est attribuable en grande partie à la reprise des ventes en Chine, qui avaient fait un peu de surplace entre 2014 et 2016. D’ailleurs, celles-ci on fait un bond de 16M $.
Portées par une conjoncture économique plus que favorable aux États-Unis, les exportations de bois d’œuvre résineux dans ce pays ont augmenté de presque 200 M$ entre 2016 et 2017. Avec un tel contexte prévalant au sud de notre frontière, on aurait pu s’attendre à une réduction des exportations outre-mer pour ces produits; cependant, ce ne fut pas le cas, puisqu’elles ont enregistré une croissance de 16 %.

Le portrait est un peu un similaire du côté des exportations de bois de sciage feuillu. En effet, en 2017, les exportations de ces produits aux États-Unis ont augmenté de près de 10 M $, soit une progression de presque 9 % par rapport à l’an dernier. Par ailleurs, du côté des exportations outre mer, les bois feuillus poursuivent la progression entamée en 2012. La valeur des produits exportés cette année-là était de 83 M$, alors qu’elle atteint 158 M$ en 2017. Comme indiqué antérieurement, la croissance de ces ventes est attribuable en bonne partie aux marchés asiatiques avec la Chine en tête.

En ce qui a trait aux parquets, encore une fois, la situation s’apparente aux deux autres secteurs présentés plus haut. Comme le démontre l’histogramme ci-contre, les exportations de parquets sont en croissance depuis 2011. Elles ont même connues un hausse impressionnante de près de 23 % entre 2016 et 2017. Comme on peut le deviner facilement, c’est le marché américain qui est principalement responsable d’une telle progression. C’est donc dire que ce secteur continue lui aussi de profiter de la vigueur de l’économie américaine.

On constate une toute autre situation en ce qui a trait aux composants de structures et aux constructions préfabriquées. Une situation qui est d’ailleurs assez surprenante au point où il y a lieu de se demander si les changements de code qui ont été apportés récemment n’en sont pas responsables. En effet, après une bonne progression des ventes aux États-Unis l’an dernier, celles-ci semblent accuser un recul significatif par rapport à 2016, alors qu’il est connu dans le milieu que les affaires ont été bonnes en 2017. Toujours sous réserve des informations disponibles, les exportations outre-mer pour ces produits auraient connu un sort similaire, chutant de quelque 4 M$ à 24 M$, soit la valeur la plus basse depuis 2014.

Enfin, signalons que la valeur des exportations globales de granules de bois a légèrement diminué en 2017, passant de 54 M$ à 52 M$. Cette diminution est essentiellement due au recul important des ventes au Royaume-Uni. Toutefois, la réduction de la valeur des exportations totales de granules de bois aurait été beaucoup plus significative n’eut été des augmentations des ventes enregistrées au États-Unis et en Italie.